1. Mes combles sont-ils habitables ?
La hauteur sous plafond est de plus de 1,80 m et la pente du toit supérieure à 30 % ? Pas de problème. L'essentiel du chantier consistera à isoler, créer des ouvertures et aménager le volume.
Vos combles ne correspondent pas à ces critères ? La maison est probablement dotée d'une charpente à fermettes industrielles encombrant l'espace. Pour pouvoir exploiter ces combles perdus, faites appel à une entreprise spécialisée (Harnois, Combles d'en France, ATR Combles, etc.) afin de modifier la charpente (la renforcer pour pouvoir enlever les fermettes, sans toucher à la toiture) ou de surélever le toit. Dans certains cas, il faudra également créer un plancher.
2. Sont-ils en bon état ?
Pour le savoir, demandez à un couvreur de réaliser un diagnostic de la toiture (étanchéité, état des lucarnes, du revêtement, etc.). Ensuite, vérifiez la solidité de la charpente. Si le bois est attaqué par des insectes xylophages ou des champignons, il faut le traiter par pulvérisation ou badigeonnage ("GelActif", Xylophène), voire par injection si l'infection est importante (adressez-vous à une entreprise certifiée CTB-A+, liste sur www.ctbaplus.fr).
Enfin, intéressez-vous au plancher. Il est dégradé, affaissé ? Il faut le rénover. La meilleure solution, isolante et facile à mettre en oeuvre : la chape sèche. On remet à niveau le plancher avec des granulats légers, puis on le recouvre de plaques spécifiques, aptes à recevoir tout type de revêtement ("Placosol" de Placo, "Aquapanel Floor" de Knauf, plaques de sol Fermacell, "Prégychape" de Lafarge Plâtres).
3. Qu'est-ce que je veux en faire ?
Séjour, chambre, bureau, salle de bains ou cuisine : sous les combles, on peut tout imaginer ! Afin d'exploiter le volume au maximum, mieux vaut ne pas trop le cloisonner.
À noter : cuisine, salle de bains et toilettes devront être implantées près de l'évacuation des eaux usées afin d'éviter des travaux de plomberie trop lourds.
4. Mon plancher est-il suffisamment solide ?
Il doit pouvoir supporter cloisons, équipement (baignoire pleine d'eau notamment), mobilier, revêtement de sol, etc. Il peut être nécessaire de le consolider avant tout aménagement : n'hésitez pas à faire appel à un professionnel. Dans tous les cas, pour éviter de le surcharger, optez pour des cloisons sèches, plus légères, en plaques de plâtre (Placo), gypse et fibres de cellulose (Fermacell), carreaux de béton cellulaire (Siporex) ou panneaux alvéolaires (Placo, Lafarge Plâtres).
5. Comment faire entrer la lumière ?
Il faut créer des ouvertures : lucarnes, fenêtres en pignon (attention dans ce cas à respecter les règles d'urbanisme sur les distances entre la maison et les propriétés voisines) ou fenêtres de toit (Fakro, Roto Frank, Velux). Ces dernières ont l'avantage de ne pas nécessiter d'intervention sur la charpente et d'offrir 30 % de luminosité en plus que des lucarnes. On peut les associer pour créer une verrière. Leur installation est à confier à un couvreur (comptez environ 800 € HT pour une fenêtre de dimension standard).
Pour garantir un bon éclairement, la surface vitrée doit correspondre à 1/6 de la surface habitable. Ainsi, pour des combles de 12 m², on prévoit 2 m² de vitrage.
Isolation de la charpente classique
6. Comment avoir bien chaud l'hiver...
En optant pour une isolation performante sur toute la surface des rampants, des murs (pignons compris) et du plafond. La laine minérale, de verre ou de roche (Isover, Knauf Insulation, Rockwool,Ursa) se pose, sous les rampants du toit, en une couche (sous les chevrons) ou deux (entre et sous les chevrons) pour une isolation renforcée. Elle permet un bon calfeutrement et a l'avantage de s'adapter à toutes les contraintes architecturales.
Dotée d'une membrane hygrorégulante ("Intégra Vario", Isover) ou posée en respectant une lame d'air de 2 à 4 cm entre l'isolant et le support de couverture et recouverte d'un pare-vapeur, la laine minérale évite les problèmes de condensation en hiver. On peut également choisir des isolants synthétiques (polystyrène, mousse polyuréthane) ou naturels, comme la laine de mouton, le chanvre, la ouate de cellulose ou encore la fibre de bois ("Sylvactis", Actis). Il vous suffit ensuite de poser le revêtement intérieur (lambris ou plaques de plâtre fixés sur ossature bois ou métallique).
Si la toiture requiert une rénovation (matériau de couverture dégradé, étanchéité à revoir, etc.), pourquoi ne pas en profiter pour l'isoler par l'extérieur ? Très performante, cette solution crée une enveloppe parfaitement continue, sans pont thermique. Elle a l'avantage de garder l'espace intérieur intact (la charpente peut être laissée apparente) et peut être mise en oeuvre sans trop perturber la vie quotidienne des habitants.
Autre option : les panneaux de toiture autoportants et isolants qui intègrent en un seul élément la face intérieure finie, l'isolation et, parfois, le support de couverture avec chevrons et contre-liteaux (Unilin Systems).
Quelle que soit la technique choisie, vous bénéficiez d'un crédit d'impôt (25 ou 40 %*) sur la fourniture et la pose de l'isolant, à condition que sa résistance thermique R soit supérieure ou égale à 5 m2².K/W (cette donnée figure sur l'emballage du produit), que les travaux concernent votre résidence principale et qu'ils soient réalisés par un professionnel.
Performances renforcées
7 ... Et éviter la fournaise l'été ?
Une bonne isolation permet de réguler la température hiver comme été. Pour mieux se protéger de la surchauffe, on peut associer à un isolant traditionnel un isolant mince réfléchissant ("Airflex", KdB Isolation). Ce complexe semi-rigide (aluminium et polyéthylène), d'une épaisseur de 10 mm, permet d'abaisser la température sous combles de plusieurs degrés. Autre possibilité : opter pour des fenêtres de toit dotées d'un double vitrage à isolation thermique renforcée ("Climaplus", Saint Gobain Glass). Elles permettent, en hiver, de réduire les déperditions de 50 % par rapport à un double vitrage classique, et d'arrêter, en été, 77 % de la chaleur. Elles ouvrent droit à un crédit d'impôt de 25 à 40 % (hors pose).
Autre possibilité, équiper les fenêtres d'occultations spécialement conçues pour barrer la route aux rayons du soleil : volets roulants, stores extérieurs en toile résille (Velux) ou stores intérieurs dotés d'une face métallisée réfléchissante (Reflex'sol).
8. Est-ce que je peux isoler les combles du bruit ?
Isolation par l'extérieur
Pour atténuer les nuisances sonores provenant de l'extérieur de la maison, on peut lambrisser les parois intérieures (murs, pignons, rampants...) préalablement isolées. Dans une chambre sous combles, il peut être judicieux de s'équiper de fenêtres à vitrage feuilleté spécial ("Tout Confort", Velux), qui réduisent de moitié le bruit d'impact de la pluie par rapport à une fenêtre classique.
Pour préserver le confort acoustique intérieur et éviter que les bruits d'impact se propagent vers les étages inférieurs, il faut mettre en oeuvre, entre le parquet et le revêtement, une sous-couche spécifique mince (Siplast, Rockwool, Isover). Privilégiez les revêtements de sol souples (moquette, PVC, sisal, etc.), moins sonores que le parquet, par exemple.
9. Comment les chauffer ?
Si votre chaudière est assez puissante, vous pouvez étendre le réseau de chauffage central aux combles. Il suffit de demander à un plombier d'effectuer les raccordements nécessaires et d'ajouter des radiateurs.
Si le raccordement n'est pas possible, il faudra installer un chauffage électrique : convecteurs ou, plus performants et plus confortables, panneaux rayonnants ou radiateurs à fluide caloporteur, dits "à chaleur douce" (Acova, Atlantic, Finimétal,Sauter).
10. Optimiser la place sous les rampants, c'est possible ?
Oui, en y logeant des rangements, comme un dressing, une bibliothèque, des étagères ou un podium équipé de tiroirs. Vous pouvez également y installer une banquette, un bureau (il ne nécessite qu'une hauteur de 1,50 m), un lit (hauteur de 1,20 m minimum) ou une baignoire qui, contrairement à une douche ou à un plan de toilette (hauteur de 2 m minimum), peut se glisser côté soupente. En dessous de 1,80 m, l'espace est réservé aux activités qui n'exigent pas de station debout.
Me faut-il un permis de construire ?
Si vous créez une surface habitable de moins de 20 m² (est considéré comme habitable tout espace ayant une hauteur sous plafond de plus de 1,80 m) ou si vous réalisez des ouvertures (fenêtres de toit, lucarnes), vous devez déposer en mairie une demande d'autorisation de travaux. Si la surface habitable créée est supérieure à 20 m², si vous modifiez la toiture ou si le site est classé, il vous faudra un permis de construire. À noter, le recours à un architecte est obligatoire lorsque la surface habitable totale de votre maison (la Shon, surface hors oeuvre nette) dépasse, après aménagement des combles, 170 m².
Source : Cotemaison.fr